« Alger, juin 1962. Tu as fermé à  clef, mais à  quoi bon ? Ils vont venir voler ton Teppaz, piétiner tes Gershwin, pisser sur ton lit. À ce moment, tu les détestes. Ils sont joyeux et tu voudrais pleurer. Crier. Vomir. Mais tu traverses, imperturbable, les rumeurs de musique arabe, les youyous, les klaxons. Demain, l’indépendance. Ils ont déjà  les drapeaux. Tu marches plus vite. Une rafale de mitraillette… La ville continue de parler dans ton dos. Tu ne t’es pas retourné. Toi, tu aurais voulu partir en éteignant la lumière… Laisser l’Algérie dans le noir. Le noir pour l’éternité. »

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