miczzajProjet en cours. Création prévue pour l’automne 2017.

A partir d’un récit narratif et péotique, variation sur le thème de l’enfant sauvage, le spectacle se construira sur la création d’un univers sonore fantasmatique, onirique, étrange, qui mêlera musique acoustique, électroacoustique et voix parlée, dans un dispositif de diffusion immersif de type « ambisonique ».

Un texte

Le texte est une adaptation du roman de Anne Sibran “Je suis la bête”, paru chez Gallimard dans la collection “Haute Enfance”. A la frontière de la poésie et d’un langage inventé (“Je sens la bête qui m’agriffe”), la langue d’Anne Sibran est rocailleuse, organique, lyrique. Elle est l’image du récit, le miroir d’une frontière entre animalité et humanité. La nature y est un personnage principal, ordonnateur de la langue et de codes propres, qui s’opposent, au travers du personnage de l’enfant, à la civilisation.La langue est musique, sonorités, univers consonant et dissonant, rendant au monde qu’elle peint son entière dimension sonore.

La musique instrumentale et électroacoustique

Cet univers poétique singulier inspire la création d’un monde sonore mixant sons réels, sons transformés et instruments acoustiques, autour de l’étrange.
La conception sonore se construira à partir de captations de sons réels dans la nature, de la transformation de ces captations, de leur mélange avec des sources électroacoustiques. La musique instrumentale travaillera, en résonance, sur le mélange des timbres, les frottements, les consonances et les dissonances, la transformation des sons… ne s’interdisant pas la mélodie. La distribution instrumentale envisagée s’appuie sur les cordes et comprendrait deux à trois musiciens : violon/alto ou violoncelle, harpe et contrebasse.

Le dispositif immersif

Après plusieurs spectacles utilisant l’écoute au casque et différents dispositifs de multi-diffusion, la compagnie souhaitait continuer la recherche d’un système de diffusion (et d’écoute) immersif. Tant pour ce qu’il implique d’une relation au spectacle différente (pas de frontalité, des points de vues multiples sur le plateau), que pour l’écoute différente qu’il procure.
Ainsi, la rencontre avec l’enregistrement et la diffusion ambisonique a été décisive. En effet, ce dispositif pas ou peu employé dans le spectacle vivant regroupe pourtant tous les attributs évoqués précédemment. Elle permet de surcroît, une écoute de qualité quasiment égale pour tous les spectateurs, quelque soit la position dans l’espace, à la différence d’une multidiffusion classique où trop souvent seuls quelques points d’écoute sont parfaitement équilibrés.
En effet, la prise de son ambisonique repose sur 4 capsules coïncidentes qui captent droite/gauche, haut/bas, avant/arrière, et la somme. Cette prise de son reflète (fidèlement) la perception de l’oreille humaine et la place de l’auditeur dans l’espace, comprenant donc la source d’émission du son, mais également toutes ses réflexions. La diffusion du son est un matriçage de ces 4 pistes vers un nombre X de haut-parleurs (dans notre cas, ce sera 14 haut-parleurs), disposés selon un cube en trois dimensions. Le son est donc présent de partout mais à des niveaux plus ou moins importants, comme l’oreille humaine perçoit finalement la réalité ; le son provient d’un point mais se répercute, se réfléchit en de multiples endroits qui sont tout aussi importants pour la perception et la compréhension de celui-ci. Mais qu’importe le « réalisme », ce système est simplement cohérent, invite au rêve, est un véritable espace de création aussi réaliste qu’onirique.

Distribution

D’après le roman de Anne Sibran (éd. Gallimard, collection « Haute Enfance »)
Musique originale : Pierre Badaroux
Dispositif ambisonique : Jean-Marc L’Hôtel

Avec Pierre Badaroux, contrebasse et électroacoustique / Vivien Trelcat, guitare et électroacoustique / Didier Petit, violoncelle / Odja Llorca : voix / Frédéric Gillmann : régie générale / Jean-Pierre Cohen : régie son

Partenaires

Coproduction : Le Dôme Théâtre – Scène conventionnée d’Albertville, Communauté de Communes Coeur de Tarentaise, Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon
Résidences : le CENTQUATRE – Paris, le Dôme Théâtre – Albertville, Scènes et Territoires en Lorraine, Communauté de Communes Coeur de Tarentaise, le TNG – Lyon, l’Apostrophe – Scène nationale de Cergy