Le Monde Intervalle d’Anne Sibran

Un « regard d’encre » intensément attentif aux autres, réceptif au monde animal et végétal : voilà  ce qui donne aux livres d’Anne Sibran un charme étrange et profond. Après Bleu figuier et Ma vie en l’air (Grasset 1999 et 2002), son troisième roman, Je suis la bête (Gallimard, 2007), racontait l’histoire d’une enfant sauvage. Auteur de scénarios de bandes dessinées et de pièces radiophoniques, elle écrit parallèlement des chroniques, rassemblées dans Le Monde Intervalle.

C’est un journal sensible où la vie résonne sous la « merveilleuse contrainte de l’inattendu » : son atelier d’écriture tient du terrier, lors d’un retour de chasse. De la ville, de la forêt, elle rapporte des couleurs, des odeurs : sensations infimes, suites d’impressions. Voyageuse passionnée par la langue quechua – où existe un temps qu’on pourrait appeler »le temps de l’invisible », elle devrait partir prochainement, avec sa famille, vivre au Pérou.

Monique Petillon

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